24 mars 1938 : 30 000 ouvriers et ouvrières occupent les Usines Citroën pour défendre les conquêtes du Front Populaire.

En crise, le Front populaire se fracture au début du mois de Mars, le socialiste Léon Blum est remplacé et c'est le radical Édouard Daladier qui prend les reines de la politique nationale et entend revenir sur les politiques sociales ambitieuses au service des travailleurs, notamment la semaine de 40h pour revenir aux 48h.

Le prétexte est l'augmentation de la production industrielle pour faire face aux déficits. En réalité, c'est par refus de combattre la droite majoritaire au Sénat et préparer à la guerre en épargnant les capitalistes.

Les collaborateurs utiliseront plus tard cette même excuse de la baisse de production de 1936-1938 comme prétendu explication de la défaite de 1940 et justifier la politique vichyste de collaboration et de travail forcé.

Pour combattre le retour en arrière et défendre les conquêtes du Front Populaire, les ouvriers et ouvrières sont nombreux à se mettre en grève. Dans les usines Citroën, ils et elles sont 30 000 à occuper les Usines et réclamer la protection de leurs droits acquis dans la lutte.

La répression de Daladier sera sans concession, des milliers de licenciements sont validés par son gouvernement contre les grévistes. Le Front Populaire se fracture et se décrédibilise. En 1939, Daladier plantera le dernier clou sur le cercueil en allant jusqu'à interdire le PCF.

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Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverne la France de mai 1936 à avril 1938. Il réunit les 3 principaux partis de la gauche : la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO [sociaux-démocrates]), le Parti radical [centre] et le Parti communiste (qui soutient les deux premiers sans participer directement au gouvernement) mais également de nombreux autres mouvements de gauche et antifascistes¹.

L'arrivée au pouvoir du Front populaire constitue un choc pour une grande partie de l'élite française et de la bourgeoisie.

Ce gouvernement instaure des réformes sociales majeures comme la réduction du temps de travail (40h/semaine), le droit pour les travailleurs français de se syndiquer et d'avoir des congés payés (15 jours).

Le Ministre Léo Lagrange met en place des réductions de 40% sur les billets de train pour que les travailleurs français modestes puissent partir en vacances.

Jusqu’à aujourd’hui, le Front populaire est une des références majeures de la mémoire et de l'histoire de la gauche française.

Le gouvernement Léon Blum [social-démocrate], premier gouvernement de coalition issu de la nouvelle majorité, fut surtout le premier de la III^e République dirigé par les socialistes. Il fut suivi de trois autres (deux dirigés par un radical, Camille Chautemps, et un dernier dirigé à nouveau par Léon Blum).

L'assemblée élue lors des élections de mai 1936 demeurera en place jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, malgré l'arrestation de 49 députés communistes en septembre 1939², et se séparera le 10 juillet 1940.

Toutefois, la fin du Front populaire arriva en avril 1938 lorsque le radical Édouard Daladier succéda à la présidence du Conseil au socialiste Léon Blum, qui démissionna à la suite de son échec dans l'obtention de moyens lui permettant de mettre en place une politique de grandes réformes financières.

source https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_(France)