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CGT Cochin

blog de la CGT de l'Hôpital Cochin

15 mars 1944 : Adoption du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR)

Publié le 15 Mars 2024 par CGT Cochin in Histoire, Textes fondamentaux, définitions de base

15 mars 1944 : Adoption du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR)

15 mars 1944 : Adoption du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR) aussi appelé "Les Jours Heureux".

Ce programme comprend "un plan d'action immédiat" mais aussi des "mesures à appliquer dès la libération du territoire" (une liste de réformes sociales et économiques).

Ce programme est très influencé par les communistes. Il prévoit notamment le rétablissement du suffrage universel, la nationalisation de l'énergie (création d’Électricité de France en 1946), des assurances (AGF en 1945) et des banques (Crédit lyonnais en 1945, Société générale en 1946) et également la création de la Sécurité sociale.

(#hdl #histoire #luttes #cnr #resistance #joursheureux)

(https://www.facebook.com/HistoireDesLuttes/photos/a.570324146666694/1909327386099690/ )

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Le programme du Conseil national de la Résistance, généralement abrégé en programme du CNR et initialement intitulé Les Jours heureux par le C.N.R.1, est un texte français adopté à l'unanimité par le Conseil national de la Résistance le 15 mars 1944.

Ce texte, de moins d'une dizaine de feuillets2, comprend deux parties : un « plan d'action immédiate », qui concerne l'action de la Résistance intérieure française à mener dans l'immédiat dans la perspective de la Libération, et des « mesures à appliquer dès la Libération du territoire », sorte de programme de gouvernement qui comprend à la fois des mesures ayant trait à l'épuration et des mesures à plus long terme, comme le rétablissement du suffrage universel, les nationalisations ou la sécurité sociale.

[…]

La première partie, le « plan d'action immédiate », commence par un certain nombre de constats et affirme ensuite la nécessité de la lutte armée et la reconnaissance de de Gaulle et de l'autorité du Comité français de libération nationale :

« par l'intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées par les masses, que pourra être réalisée l'union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la Libération nationale inséparable, comme l'a dit le Général de Gaulle, de l'insurrection nationale qui... sera dirigée par le C.N.R. sous l'autorité du C.F.L.N. »

Une partie importante du texte est ensuite consacrée à la création des Comités départementaux de libération (CDL). Le rôle de ces comités se distingue de celui des Forces françaises de l'intérieur (FFI) dont les attributions sont également définies.

Dans la seconde partie, les « mesures à appliquer dès la Libération du territoire », il est d'abord prévu de « veiller au châtiment des traîtres et l'éviction, dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle, de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration » et d'instaurer la confiscation des biens traîtres et des trafiquants de marché noir.

Viennent ensuite :

  • des mesures politiques, comme le rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse ;
  • des mesures économiques, inspirées du planisme, caractérisées par « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie », ce qu'on appellera généralement les nationalisations, et qui est exprimé dans le texte comme « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques » ;
  • des mesures sociales, dont un rajustement important des salaires, le rétablissement d'un syndicalisme indépendant et des délégués d'atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance )

Ambroise Croizat, le père de la Sécurité Sociale

15 mars 1944 : Adoption du Programme du Conseil National de la Résistance (CNR)

Ambroise Croizat, né le à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie) et mort le à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un syndicaliste et homme politique français, membre du PCF.

Il fut secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT et député de la Seine.

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