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CGT Cochin

blog de la CGT de l'Hôpital Cochin

13 juillet 2023 : commémoration de la répresion du 14 juillet 1953

Publié le 9 Juillet 2023 par CGT Cochin in Luttes nationales, Histoire

13 juillet 2023 : commémoration de la répresion du 14 juillet 1953

La manifestation du 14 juillet 1953 à Paris s'achève par des tirs de la police sur le cortège du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) algérien, occasionnant sept morts et environ 50 blessés graves.

Depuis 1936, avec une interruption sous Vichy et l'occupation allemande, le Parti communiste français (PCF), la Confédération générale du travail (CGT) et divers mouvements proches organisaient à Paris, le 14 juillet, un défilé pour célébrer les « valeurs de la République » le jour de fête nationale.

Depuis le début des années 1950, les indépendantistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), dirigé par Messali Hadj, prenaient part au défilé, malgré leurs divergences avec des communistes français alors défavorables à l'indépendance de l'Algérie.

En 1953, le contexte est tendu. Les manifestations de la fête du Travail le 1er mai ont été l'occasion de violences policières. Un an plus tôt, le 28 mai 1952, le communiste algérien Hocine Bélaïd a été tué lors de la manifestation contre la venue en France du général américain Matthew Ridgway, accusé d'utiliser des armes bactériologiques dans la guerre de Corée.

Le 14 juillet 1953, la CGT et le PCF invite à la manifestation le MTLD (mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), mouvement indépendantiste de travailleurs algériens dont le leader était Messali Hadj. 
 
Une forte délégation de ces travailleurs, très souvent syndiqués à la CGT, se rend à la manifestation avec le drapeau de ce mouvement qui deviendra le drapeau algérien et des portraits de Messali. 
 
La manifestation est festive et se déroule dans le calme. A la fin de la manifestation, lorsque les militants algériens se regroupent pour partir, la police les agresse pour prendre leurs drapeaux et les portraits de Messali, les manifestants refusent de céder. Ils ne sont ni agressifs, ni armés. 
 
Pourtant la police ouvre le feu sur eux, 7 manifestants sont tués, 6 militants algériens Abdallah Bacha, Larbi Daoui, Abdelkader Draris, Mouhoub Illoul, Tahar Madjène, Amar Tadjadit, et un Français, Maurice Lurot, militant de la CGT. 
 
On dénombre plus de cinquante blessés par balles, de nombreux autres par matraquage et des centaines de douilles des armes policières jonchent la chaussée.
 
A l'occasion des 70 ans de ces évènements dramatiques une commémoration particulière est organisée par différents organisations (LDH etc.) ainsi que par notre CGT.
 
Celle ci se déroule en 2 temps.
 
Tout d'abord le 13 juillet à partir de 18h30 place de la Nation avec un dépôt de gerbes, une exposition photo, une animation théâtrale suivi d'un bal populaire et festif pour conclure la soirée sous le signe de la fraternité.
 
Ensuite par un rassemblement le 14 juillet à 11h place de la Bastille, à la fois pour rappeler le drame de 53 mais également pour la défense des libertés démocratiques. 
 
La CGT appelle ses militants à participer le plus possible à ces deux initiatives qui font vivre notre combat pour la solidarité internationaliste et pour les libertés démocratiques.
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