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Des rassemblements et manifestations "pour l'emploi et l'industrie" se sont tenus jeudi 12 décembre dans plusieurs villes en France, avant la nomination d'un nouveau Premier ministre. Celui-ci est censé répondre à "l'urgence sociale", dans un contexte marqué par l'augmentation des plans sociaux dans l'industrie notamment.
Interrogée à ce sujet dans BFM2, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a demandé la nomination d'un nouveau Premier ministre "le plus rapidement possible" pour abroger la réforme des retraites. Elle se "félicite d'ailleurs que le budget de Michel Barnier ait été censuré, parce qu'il était très dangereux pour les retraités".
"Une victoire des retraités"
"Nous sommes très contents d'avoir gagné une revalorisation de 2,2% des retraites au 1er janvier", a déclaré Sophie Binet. Elle se félicite également "que les trois jours de carence pour les fonctionnaires aient été annulés" et que "les coupes dans l'Education nationale ou dans les collectivités territoriales soient également annulées". Selon elle, ces coupes étaient "l'assurance de nouvelles suppressions d'emplois chez les contractuels ou dans les marchés publics".
Selon la CGT, 300 plans sociaux ont été annoncés en France, et avance les données du cabinet Altares, qui comptabilise 300.000 emplois menacés ou supprimés. "Des urgences sociales, il y en a partout dans le pays", a déploré Sophie Binet, depuis Lorient (Morbihan) où "400 emplois sont en jeu". La leader de la CGT dénonce à cet endroit "une saignée industrielle".
"Nous voulons un nouveau gouvernement au plus vite, qui réponde aux urgences sociales. Donc qui mette en place un moratoire sur les licenciements, qui défendent vraiment nos services publics et qui abroge la réforme des retraites", a-t-elle insisté. "Le sujet de la CGT n'est pas le casting. Nous voulons un gouvernement qui abroge la réforme des retraites. On ne (nous) laissera pas voler deux ans de vie".
Près de 120 rassemblements et manifestations "pour l'emploi et l'industrie" étaient prévus jeudi en France à l'appel de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, en réponse à la vague de plans sociaux annoncés dans le secteur de l’industrie.