Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
CGT Cochin

blog de la CGT de l'Hôpital Cochin

Michel Barnier veut supprimer des fonctionnaires au sein de l'appareil d'Etat. Mobilisation !

Publié le 7 Octobre 2024 par CGT Cochin in Luttes nationales

Michel Barnier veut supprimer des fonctionnaires au sein de l'appareil d'Etat. Mobilisation !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Le 1er ministre ne veut pas remplacer tous les départs à la retraite de fonctionnaires. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian évoque des fusions de certaines administrations… » Les syndicats sont furieux!

 

Sous la pression de luttes tant des salariés que des citoyens le pouvoir "macroniste" a du consentir à passer du « moins de fonctionnaires » porté par la droite, à « plus de service public ». Lors de la primaire de la droite à la présidentielle de 2022, c'était à qui supprimerait le plus grand nombre de fonctionnaires au nom de la réduction des dépenses publiques. Jeudi, Michel Barnier vient de rappeler d'où il vient !

 

« On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, tous les fonctionnaires qui partent à la retraite », a t-il déclaré en envisageant aussi des fusions. A l'occasion du budget 2025, le nombre de fonctionnaires de l'Etat revient sur le devant de la scène.

La droite reste attachée à son fond de commerce...

 

Prétextant quelques 40 milliards d'économies, le projet de budget 2025 sera l'inverse des précédents. En 2017, Macron promettait une baisse du nombre de fonctionnaires de l'Etat, mais depuis la progression a été arrachée, bien que restante très insuffisante au regard des besoins non satisfaits et d'une dégradation des conditions de travail des agents. La défense et le développement des services publics furent un des axes forts de la campagne du Nouveau Front Populaire très compris par les électeurs.

 

La bataille pour les services publics permirent ainsi que les projets de budget 2023 et 2024 prévoient une augmentation des effectifs de l'Etat ( +11.000 puis quelques +9.000). En 2022, pour les 3 fonctions publiques (Etat - Hospitalière et Territoriale), le nombre d'emplois était de 5 690 000 dont 2 540 000 pour la Fonction publique d'Etat.

 

Le nouveau ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a refusé de donner l'ampleur de la casse de l'emploi public d'Etat envisagée. « Tout dépendra de ce qu'on arrivera à faire en termes de débureaucratisation », a insisté le ministre, ajoutant que le débat budgétaire permettra de proposer un meilleur usage de l'argent public ! Il a même affirmé que « l'objectif est de continuer d'avoir des services publics forts sur le terrain ». Ce qui est impossible en réduisant l'emploi public !

 

La partie administrative, la partie haute fonction publique, certaines administrations seront peut-être fusionnées, repensées, parfois digitalisées avec les outils numériques, l'intelligence artificielle, a précisé le ministre chargé « de la simplification et de la transformation publique ». Autant dire une déshumanisation des services publics que paieront les agents et les citoyens.

 

Guillaume Kasbarian est un pur libéral. Son action sur le logement aura beaucoup marqué pour que l'évocation de son nom suscite des inquiétudes dans les syndicats de fonctionnaires. Et ses propos lors de la passation de pouvoir avec Stanislas Guerini ne les ont pas rassurés. Promettant de «débureaucratiser à tous les étages», il a fait référence à l'article 15 de la déclaration des droits de l'homme de 1789: « la Société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration».  Il est fidèle à la réputation qu'il s'est bâti au logement !,

Avec pour guide Barnier...

 

Sur la méthode, le ministre prend pour modèle Michel Barnier, mais cela ne va pas calmer le jeu. Barnier veut « faire des réformes pas sans les gens, sans les collectivités, sans les syndicats mais avec eux ; on va faire avec ». Parviendra t-il a les intégrer ? La tâche s'avère ardue bien que dans ses rencontres avec les fédérations syndicales de fonctionnaires, il insiste pour être « à leur écoute » et que « [sa] porte sera toujours ouverte », évoquant les dossiers salarial ou du logement. Mais pour l'emploi public nenni !

 

« Soit on est revenu dans la période où les membres du gouvernement découvrent les intentions de l'exécutif sur leur secteur par voie de presse, soit il y a un problème de sincérité du ministre sur le dialogue social », grince cependant un syndicaliste, d'autant qu'il n'est jamais évoqué le sujet très sensible des effectifs avec eux.

« Fonctionnaire bashing » !

 

La CFDT qui a vu le ministre, affirme qu'il n'a pas dit un mot de les effectifs, a souligné Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT-fonction publique tandis que Luc Farré, de l'UNSA fonctionnaires pointe une « contradiction ». « C'est le retour du fonctionnaire bashing », selon Christian Grolier de F0. « On est sidéré de voir se réactiver le discours démagogique sur l'inutilité des agents qui ne sont pas au contact des citoyens  », explique Benoît Teste de la FSU. « Il n'y aura pas de grève là, maintenant, mais ils ont intérêt à dégonfler le sujet parce que les agents se voient repartir dans un maelstrom anti-fonctionnaires », insiste un autre syndicaliste furieux.

 

Les fédérations de fonctionnaires se réuniront après la présentation du projet de loi de finances pour 2025. Certainement pour mettre la mobilisation à l'ordre du jour dans les Fonctions Publiques !

Commenter cet article