La possible vente de la branche qui commercialiste le Doliprane inquiète les employés de Sanofi. La CGT parle d'une décision "inacceptable" et appelle les salariés à se mobiliser.
Par Julien Lagarde Publié le
La possible vente d’Opella, la branche de Sanofi qui commercialise le Doliprane, au fonds américain CD&R suscite de l’inquiétude à Lisieux (Calvados), où une usine du groupe pharmaceutique français emploie 250 personnes.
Après le député Jérémie Patrier-Leitus (Horizons), c’est autour de la CGT Sanofi de réagir. Le syndicat dénonce une vente « honteuse » et « une tentative désespérée de récupérer des fonds ».
« Après avoir détruit la distribution, démantelé la R&D, Sanofi continue de vendre ses actifs et de compromettre le secteur du médicament en France. Que ce fonds soit français ou américain n’y change rien. Ce sont toujours les mêmes pratiques destructives qui consistent à maximiser les profits pour les actionnaires en piétinant les travailleurs » dénonce la coordination CGT.
« L’inertie scandaleuse de l’Etat »
« La vente d’Opella menace non seulement l’avenir des salariés, mais aussi l’accès aux soins pour les patients, le maintien de l’emploi, et la production industrielle en France et en Europe. Cette vente est le reflet criant de l’incapacité de Sanofi à innover et de son mépris pour l’intérêt collectif » poursuivent les représentants syndicaux, qui appellent tous les salariés à se mobiliser contre cette décision.
La CGT déplore également « l’inertie scandaleuse de l’Etat », complice selon elle « du démantèlement de l’industrie pharmaceutique ».