Chers camarades,
Nicolas* et moi-même sommes ravis de vous accueillir toutes et tous à ce nouveau congrès de la CGT Cochin.
Nous savons que vous attendiez ce moment avec impatience. Votre présence en nombre aujourd’hui démontre la force de la CGT à Cochin.
Le calendrier politique s’impose à nous malheureusement et je me dois de commencer mon discours par les derniers résultats aux élections européennes et les perspectives pour les futures élections législatives car faire du syndicalisme c’est faire de la politique.
C’est l’occasion aujourd’hui de rappeler la position de la CGT Cochin concernant l’Europe : nous sommes contre l’Union Européenne, qui asservit les peuples et impose une politique de destruction sociale en règle de notre pays. Le résultat des élections européennes est la conséquence de cette politique antisociale.
N’oublions pas que c’est au nom de cette Europe (et de l'OTAN) que Macron nous a entraînés dans la guerre en Ukraine contre la Russie, et contre l’avis du peuple français ; cette guerre qui ne sert que les intérêts des USA et que nous payons au prix fort.
Mais ne nous y trompons pas : les partis d’extrême droite n’ont jamais été du côté des travailleurs et ne les ont jamais défendus.
Le Rassemblement National, anciennement Front National, a voté toutes les lois les plus régressives, notamment concernant les droits des travailleurs (exemples : contre le salaire minimum garanti, contre l’égalité salariale homme/femme, contre la revalorisation des personnels soignants, contre le renforcement du dialogue social dans les entreprises). N’oublions pas non plus que leur programme repousse le départ à la retraite à 65 ans et poursuit la destruction des services publics notamment au travers de notre statut de fonctionnaire.
L’extrême droite est également engagée dans une guerre contre les syndicats qu’elle rêve de supprimer purement et simplement, et contre le droit de grève. Les travailleurs n’auront plus aucun moyen de se défendre contre le patronat qui aura alors tous les pouvoirs pour exploiter les travailleurs.
Tous ceux qui prétendent représenter le peuple aujourd’hui ne sont que des instruments entre les mains d’une oligarchie qui veut pouvoir continuer à capter les richesses à son unique profit. Seule la mobilisation générale des travailleurs par la grève pourra les en empêcher.
Nous sommes bien placés pour constater les ravages des politiques menées par ces élus, qui ont détruit nos hôpitaux à coups de suppressions d’effectifs et de fermetures de services.
La CGT Cochin n’a de cesse de vous répéter que ce qui fait votre force c’est la solidarité et la lutte collective face à la direction. L’hôpital public et l’APHP ont été attaqués de toute part par les réformes successives qui n’ont qu’un seul but : la privatisation de la santé au seul profit des multinationales (cliniques privées, laboratoires pharmaceutiques, etc.). Demain, c’est la suppression du statut de fonctionnaire qui est programmée, et un alignement sur le statut privé.
Dans les services, la CGT Cochin constate et dénonce dans toutes les instances les conséquences désastreuses du travail en 12h et des heures supplémentaires, qui ont fracturé les équipes et les collectifs de travail. Les travailleurs sont les premières victimes de ce travail à la chaîne et de l’augmentation des cadences. Les burn-out sont devenus monnaie courante, les arrêts maladie plus longs et plus nombreux.
Aujourd’hui c’est la mobilité forcée qui nous attend sur tout le GHU, elle a déjà commencé pour certains de nos collègues. Demain cette mobilité pourra s’étendre à tout le territoire national.
Alors chers camarades, plus que jamais nous devons rester unis et solidaires afin de nous donner les moyens de combattre ensemble efficacement ces attaques massives et historiques contre nos droits et contre tous les travailleurs.
Vive la solidarité, vive la CGT Cochin et vive la lutte des classes !
Aglawen Vega, Secrétaire Générale
*Nicolas Rembet, Trésorier de la CGT Cochin