/image%2F7976795%2F20221101%2Fob_3004f0_logo.jpg){kind=logo}
/image%2F6886193%2F20240521%2Fob_054bf4_capture.JPG)
La grève des cheminots s'annonce particulièrement suivie ce mardi en Ile-de-France. Les syndicats veulent faire pression sur la SNCF avant une réunion mercredi sur les primes liées aux Jeux Olympiques.
"Il va y avoir 4.000 trains supplémentaires, 10 millions de touristes qui vont arriver, forcément du travail supplémentaire, donc il faut des moyens en emplois pour pouvoir assurer un service public de qualité", plaide Romain Pitelet, secrétaire général adjoint de la CGT-Cheminots, invité de France Bleu Paris à l'occasion d'une journée de grève à la SNCF ce mardi.
Le mouvement social démarre la veille des négociations sur les primes pendant les Jeux olympiques. Selon Romain Pitelet, "ça fait des mois que l’on demande à la direction, que ce soit au niveau national ou au niveau local, de nous présenter des moyens supplémentaires pour pouvoir assurer ce travail supplémentaire et aujourd’hui on n’a pas toutes les réponses. Forcément, ça crée de fortes attentes de la part des collègues", décrit-il.
La direction de la SNCF propose une prime de 50 euros bruts par jour pendant les JO, mais "il ne s’agit pas que de la prime, il s’agit bien de l’emploi, des conditions de travail pendant les Jeux, précise le secrétaire général adjoint*, il s’agit des embauches et des moyens supplémentaires d’organisation du travail qui puisse répondre à tout ça".*
La présidente de la région Île-de-France et de l'autorité régionale des transports, Valérie Pécresse, a fustigé mardi sur X une "grève indéfendable". "Si ces primes JOP sont légitimes, le chantage à la grève lui ne l'est pas, surtout dans un grand service public qui devrait avoir les usagers au cœur. Les demandes des cheminots doivent rester financièrement responsables", a-t-elle commenté.
La rentrée de septembre risque d'être compliquée
Les cheminots craignent une "déréglementation pendant et après les Jeux olympiques". "On est particulièrement inquiets car tous les congés refusés pendant les JO, il va falloir les donner après", analyse-t-il. La rentrée de septembre risque par exemple d'être compliquée, selon la CGT-Cheminots. "On est particulièrement inquiets du nombre de cheminots disponibles pour assurer le service public [à la rentrée]", poursuit Romain Pitelet.
Ce mardi en Ile-de-France, la CGT-Cheminots ne donne pas encore de chiffre précis du nombre de grévistes, mais selon Romain Pitelet, les conducteurs de trains sont mobilisés "à hauteur de 70-80% en moyenne". Par ailleurs, sont aussi mobilisés "les agents commerciaux des gares qui eux vont être en première ligne pendant la période, et eux aussi demandent des moyens supplémentaires. Et puis il y a les agents qui font l’entretien du matériel roulant, l’entretien des trains, qui eux aussi sont extrêmement sollicités et attendent un certain nombre de réponses", explique le secrétaire général adjoint.