« De tous ces affrontements aussi divers que les courants qui ont agité le mouvement ouvrier, il en est un, fondamental, qui domine la vie et l’histoire syndicales : c’est celui qui oppose lutte de classes et collaboration de classes.
Rien n’a fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. Les trois scissions qu’a connues la CGT ont toutes été provoquées par ceux qui voulaient imposer à tout prix une orientation de collaboration avec la bourgeoisie. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT.
Or, la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. La bourgeoisie se charge bien de la rappeler durement à qui l’oublie.
La CGT de lutte de classes, la voilà l’organisation syndicale des temps modernes ! Nous sommes au temps du capitalisme monopoliste d’Etat, des concentrations gigantesques, celui où le Capital et l’Etat conjuguent à fond leurs moyens contre la classe ouvrière et les masses laborieuses, où la lutte de classes s’aiguise et où la conscience ouvrière s'élève. ». Henri Krazucki, ancien résistant secrétaire général de la CGT. #CGT #Luttedeclasses