Publié le 23/05/2024 à 11:42
Margaux Masson
Sur le plateau de la matinale RMC et BFMTV ce jeudi 23 mai 2024, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, s’est indignée de la réforme de l’assurance chômage voulue par Emmanuel Macron. Avec près de 4 milliards d’économies à la clef, "plus d’un million de personnes seront pénalisées".
C’est "la réforme de l’assurance chômage la plus violente depuis sept ans", déplorait Sophie Binet sur le plateau de RMC et BFM TV, ce jeudi matin, soulignant qu’il s’agit de la cinquième depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. "Elle pénaliserait plus d’un million de personnes, ce serait beaucoup plus difficile pour avoir accès aux allocations-chômage."
Près de 4 milliards d’économies
Dévoilée mercredi 22 mai 2024, la réforme de l’assurance chômage prévoit d’allonger la durée de travail pour espérer être indemnisé. En effet, il faudra travailler 8 mois sur une période de vingt mois contre six mois, sur un délai de vingt-quatre mois, pour prétendre à l’assurance chômage. Une mesure coup de poing qui permettrait au gouvernement de réunir 3,6 milliards euros d’économies et de créer 90 000 emplois.
Selon la syndicaliste, "le chômage n’est pas uniquement la question des chômeurs aujourd’hui, mais la question de tous les salariés", estimant que "la moitié des salariés, à un moment, dans leur parcours professionnel, peuvent être concernés par le chômage".
Des mobilisations à venir
Toutefois, la leader syndicaliste ne baisse pas les bras. "La loi déposée par le groupe LIOT doit permettre aux députés de s’exprimer sur cette réforme de l’assurance-chomage", et sera examinée dans les trois prochaines semaines.
La représentante de la CGT entend ouvrir la porte à de nouvelles mobilisations contre cette réforme. "Si Emmanuel Macron fait cette réforme, c’est pour vous voler quatre milliards d’euros, et ensuite pour tirer les droits de tous les salariés vers le bas en nous forçant à accepter n’importe quelles conditions de travail, par peur du chômage et du licenciement", a-t-elle conclu.
Dimanche, le Premier ministre Gabriel Attal devrait officialiser les contours de cette réforme.