Déclaration CGT Cochin CSEL du 06/02/2024 - Syndicat CGT Cochin

La CGT Cochin considère les démarches de prévention des risques professionnels citées par la Direction comme largement insuffisantes et ne relevant que d’un simple affichage.

Sur le terrain, la CGT Cochin a pu constater dans de nombreux services que l’encadrement pratiquait un management délétère sur les agents en exerçant des pressions psychologiques récurrentes.

Malgré les alertes de notre syndicat, ces méthodes managériales continuent d’être appliquées. Bien que l’ancien DRH du GHU ait mis en place début 2022 une formation obligatoire pour les cadres avec atelier théâtre, « Management et prévention des RPS », force est de constater que cette formation n’a pas porté ses fruits puisque les méthodes de management n’ont pas changé d’un iota.

La CGT Cochin vous interpelle et vous demande quand est-ce que vous allez changer de registre en matière de management, en vous préoccupant réellement de la santé des agents dont vous êtes responsables ? (Nous ne pouvons que déplorer ces dernières années un accroissement du nombre de dépressions voire de suicides).

Lorsque la CGT Cochin oriente les agents en détresse vers la médecine du travail, ceux-ci en pleurs sont parfois très mal reçus voire même renvoyés ou dans les services ou chez eux, sans avoir été évalués par un personnel médical et/ou paramédical. Au SAU de Cochin, il n’y a plus de psychiatre de garde après 18h.

En ce qui concerne les dossiers d’accident de travail ou maladie professionnelle, il existe un tel retard de traitement que la médecine statutaire en vient même à missionner les agents pour qu’ils exigent de la DRH une enquête administrative qui manque à leur dossier. La longueur de traitement des dossiers pour la reconnaissance en maladie professionnelle sert d’alibi aux médecins-techniciens (tels qu’ils se définissent eux-mêmes) siégeant au Conseil Médical pour leur refuser l’obtention de la maladie professionnelle au motif d’un délai trop important après la déclaration (les agents ayant été contraint de continuer à travailler dans les mêmes conditions et dans le même service avant que le dossier ne soit présenté à la commission centrale) est-ce une stratégie de la direction ?

Quant aux TMS, tous les agents de l’hôpital Cochin travaillent en sous-effectif chronique et à des cadences infernales, en les obligeant à sacrifier leurs repos et leur vie de famille pour maintenir un fonctionnement a minima du service, ce qui entraine un épuisement physique et psychique et donc les TMS.

Quand la direction pensera enfin à la santé de ses agents plutôt qu’à faire des bénéfices sur leur dos ?