Ce vendredi, à la Rotonde de Thaon-les-Vosges, se tenait la soirée de l’engagement et des vœux des sapeurs-pompiers vosgiens. Une célébration visible sur les réseaux sociaux bien à l’opposé de ce qu’il s’est passé au même moment à l’extérieur.
À partir de 17 h 30, une quarantaine de personnes s’est réunie devant la Rotonde à l’appel du syndicat CGT du Sdis 88. Leur objectif, rendre visible leur combat contre le harcèlement sous toutes ses formes après la plainte de trois sapeurs-pompiers et du syndicat CGT contre X et l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet d’Épinal visant le Sdis 88. « Nous sommes là pour dénoncer un management de la peur et de la terreur », argue Ugo Saclusa, sapeur-pompier et secrétaire général CGT du Sdis 88.
Au son de la Marche funèbre les participants, dont les identités ont toutes été contrôlées par l’important dispositif de gendarmerie sur place, se sont tenus là jusqu’à 19 h, quand le froid a réduit leur nombre à onze.
Cela n’a pas empêché les participants de scander : « Le harcèlement au travail ça suffit » ou de réclamer « la fin de l’omerta ».
« Nous voulons aussi que les députés, les sénateurs, notre président (Dominique Peduzzi, N.D.L.R.), la préfète … nous rencontrent », appuie Ugo Saclusa. À côté de lui, le collectif des Masques blancs composé de proches des victimes déclarées tient sa banderole. Masqués « pour protéger [leurs] proches de toute répercussion », ils ont dû les ôter puisque dissimuler son visage dans un lieu public est puni d’une amende.
Devant les manifestants, un petit camion de pompier transporte un cercueil de bois et la sirène retentit. Les gendarmes en faction interviennent, même le colonel Avy (commandant les gendarmes des Vosges, N.D.L.R.) sort en tenue de la cérémonie pour faire cesser la sirène. Ce sera la seule « tension » relevée.