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CGT Cochin

blog de la CGT de l'Hôpital Cochin

Élections professionnelles : en Seine-Saint-Denis, la CFDT attaque la CGT pour une liste trop... féminine

Publié le 16 Janvier 2024 par CGT Cochin in Actualité, Luttes locales

Élections professionnelles : en Seine-Saint-Denis, la CFDT attaque la CGT pour une liste trop... féminine

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INFO FRANCE INTER - À Saint-Denis, la CFDT assigne la Fédération mines-énergie de la CGT devant la justice pour demander l'annulation de l'élection en novembre dernier de la représentante CGT des cadres car il y avait... trop de femmes sur sa liste. L'audience est prévue le 6 février prochain.

En se présentant à des élections syndicales pour la première fois de sa vie en novembre dernier, Laurence Bourgoin voulait porter la parole des femmes cadres, comme elle, chez EDF mais ne pensait pas se retrouver au tribunal et encore moins poursuivie par la CFDT. Ce sera pourtant le cas le 6 février prochain, devant le tribunal de Bobigny, selon les informations de France Inter. "Je le vis très mal, comme un coup bas contre une organisation syndicale, et contre une femme", regrette-t-elle.

La CFDT lui reproche à elle et à la Fédération mines-énergie de la CGT un nombre trop important de femmes sur sa liste lors des élections syndicales sur le site Cap Ampère d'EDF, qui regroupe plusieurs directions de l'entreprise à Saint-Denis, près de Paris. La CFDT estime que la CGT n'a pas respecté la loi en composant sa liste de candidats. "Pour ce CSE, il y a dans les effectifs 60% d'hommes et 40% de femmes et donc, nous devions présenter un ratio identique durant les élections, nous on a présenté 60% de femmes et 40% d'hommes", reconnaît Simon Franco-Ramos, secrétaire général de la CGT du site EDF Cap Ampère à Saint-Denis, estimant toutefois qu'avoir plus de femmes était "un choix assumé et moderne".

Démarche locale

Contacté par France Inter, le représentant de la branche chimie-énergie de la CFDT répète que les poursuites judiciaires ont été décidées par la section locale. Ce dernier, Sébastien Michel, ne la soutient pas du tout : "Gêné par la situation, on ne peut que l'être, parce qu'une fois que le mandat saute, il n'y a pas de remplaçants, c'est un représentant du personnel en moins et j'en suis franchement désolé."

Sans compter l'image de la CFDT, premier syndicat de France, réformiste, qui risque d'en pâtir, moins d'un an après l'arrivée de deux femmes à la tête des syndicats : Marylise Léon pour la CFDT et Sophie Binet pour la CGT.

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