Elles et Ils sont 502 travailleurs·euses du BTP, du nettoyage, de la collecte des déchets, pour beaucoup employé·e·s par des agences d’intérim qu’ils ont occupées, jusqu’à ce qu’ils aient pu obtenir de leurs employeurs l’ensemble des documents qui constituent la première étape vers la régularisation.
502 travailleurs·euses sans-papiers en grève
Avec la CGT, ils ont usé à compter du 17 octobre 2023, d’un droit constitutionnel imprescriptible : le droit de grève qui leur confère la même dignité revendicative que l’ensemble des travailleurs·euses, avec ou sans papiers, engagés dans une lutte collective.
Elles et Ils demeurent aujourd’hui mobilisés et plongé·e·s dans l’attente d’une réponse complète du ministère de l’intérieur commencée le 02 novembre, puis suivie d’une deuxième réunion le 26 novembre, pour acter un document de reprise du travail et ainsi enclencher le processus de fabrication d’un titre de séjour « salariés » pour lequel ils sont entrés en mouvement.
L’adoption d’une loi inique sur l’immigration, sous la pression de la droite et de l’extrême droite explique-t-elle le peu d’empressement du ministre de l’intérieur à s’engager dans une issue favorable pour l’ensemble des grévistes ?
Que deviennent les promesses de régularisation par le travail, affichées par Elisabeth Borne et Gérald Darmanin le soir du vote de ce dispositif législatif délétère ?
Ces 502 travailleurs·euses ne seront pas la variable d’ajustement de ce détestable processus parlementaire !
Pour la CGT, ce combat exemplaire, dans la continuité des luttes victorieuses engagées par notre organisation depuis 2008 rappelle que ces grévistes font partie intégrante de la classe ouvrière de ce pays.
La solidarité de classe indéfectible de l’ensemble des structures syndicales de la CGT sera un des moyens permettant à ces 502 travailleurs d’aller à la victoire.
Cela passe par un soutien financier à la mesure de leurs besoins, mais cela implique tout autant un engagement et une détermination militante de toutes et de tous aux côtés des travailleurs·euses sans papiers jusqu’à la victoire finale des 502 travailleurs en grève !