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CGT Cochin

blog de la CGT de l'Hôpital Cochin

150 000 manifestants contre la loi immigration à travers la France. 6000 à Lyon

Publié le 22 Janvier 2024 par CGT Cochin in Luttes nationales

150 000 manifestants contre la loi immigration à travers la France. 6000 à Lyon

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La secrétaire générale de la CGT a annoncé une mobilisation importante. Selon Sophie Binet, 150 000 personnes ont manifesté dans toute la France.

 

La secrétaire générale de la CGT fait partie des initiateurs de la manifestation du 21 janvier. Elle voit dans la mobilisation d’aujourd’hui une « marche inédite ». Depuis le carré de tête de la manifestation, elle déclare que le rassemblement est « à l’image de la gravité de la situation, des personnalités d’un univers très large viennent pour dire que cette loi est une entorse à la république, qu’elle déshonore la France. C’est une atteinte à l’identité républicaine. Le message est simple : nous exhortons le président à ne pas promulguer cette loi ».

 

Selon Sophie Binet, cette loi  « va provoquer un désordre social. Il n’y aura pas moins d’étrangers mais davantage de difficultés à s’intégrer pour les travailleurs sans-papiers. Il faut que toutes les personnes qui travaillent en France soient régularisées. Cette loi tire vers le bas les droits de tous les salariés ». Elle demande à Macron de renoncer à la promulgation de la loi et lui rappelle que « les Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers » et que ces derniers « sont indispensables dans un certain nombre de secteurs » de l’économie. 

 

Alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 25 janvier sur le texte, celle qui prédisait dans nos colonnes que « la loi immigration organise le désordre social » annonce d’ores et déjà une conférence de presse le lendemain. « La suite, nous allons l’écrire, prévient Sophie Binet. Nous sommes toutes et tous concernés par cette loi, pas seulement nos frères et sœurs étrangers. Un quart des Français ont un grand parent étranger. La France est issue de cette diversité ! » 

 

Dans 151 rassemblements, les 150 000 personnes de tous horizons ont marché dans toute la France contre la loi de la honte. Ils étaient 25 000 à paris, 10 000 à Marseille, 6000 à Lyon, 5000 à Nantes, Lille, Toulouse et Grenoble, 3000 à Strabourg et aussi 80 à Groix et 85 à Belle Île !

 

Tout est parti d’un appel lancé conjointement par L’Humanité et Mediapart : une tribune de personnalités de tous bords – de Sophie Binet à Jacques Toubon, en passant par Josiane Balasko, Fabien Roussel ou encore Marina Foïs -, appelant à manifester ce dimanche pour exiger la non-promulgation de la loi immigration.

 

À Paris, le cortège est parti de Trocadéro en direction des Invalides. Le carré de tête portait une banderole : « Liberté, égalité, fraternité. Non à la loi asile immigration » sans autres drapeaux. Les associations, les syndicats, puis les partis politiques suivaient avec uniquement trois camions sono communs.

Le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire Benoît Teste manifestait à Paris. « Les étrangers vont être ciblés. 30 000 enfants vont basculer dans la pauvreté. Pour des personnels au service de la jeunesse, au service de la population, il y a une remise en cause du système qu’ils portent au quotidien », constate-t-il. « L’opinion serait irrémédiablement contre cette loi ? Ce n’est pas vrai », estime le syndicaliste qui appelle à faire preuve d’éducation populaire : « Le travail d’explication de cette loi, de ce qui pourrait être fait pour les étrangers, c’est à la société civile de le faire. Nous devons montrer qu’il y a des progrès à faire, comme l’augmentation des salaires. Les politiques de progrès sont nécessaires pour sortir de cette situation ». 

 

La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a défilé dans le carré de tête. « Il y a des sujets sur lesquels on doit jouer notre rôle du dernier rempart. Je suis très fière de voir les appels d’élus locaux, ils vont entrer en résistance sur le territoire », se réjouit l’élu d’Hénin-Beaumont. « Quand Emmanuel Macron a été élu, les électeurs n’ont pas voter pour cela. Ce résultat “l’obligeait, disait-il, mais il n’a pas compris pourquoi », dénonce-t-elle. 

 

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a participé à la manifestation parisienne aux côtés de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes et de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Boris Vallaud, a écrit : « Ensemble, citoyens, citoyennes, partis de gauche, syndicats, associations, monde de la culture, humanistes et républicains sincères de tous horizons. Cette indigne loi non-constitutionnelle doit être retirée ! » Il estime que « cette loi non-constitutionnelle doit être retirée ». Avec les autres groupes de gauche, il a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel qui sera examiné le 25 janvier.

 

L’ancien Défenseur des droits, Jacques Toubon, est l’une des 201 personnalités qui ont appelé à la manifestation contre la loi immigration. Cette figure de la droite estime que ce texte est différent des dispositions adoptées précédemment, rappelant qu’« il y a 20 ou 30 textes sur l’immigration qui ont ajouté des couches différentes de réglementation » ces dernières années. « Dans ce texte, on voit vraiment apparaître, dans un certain nombre de dispositions, et notamment celles concernant l’attribution des prestations sociales, un critère qui est celui de la préférence nationale », dénonce dans le cortège de tête l’ancien ministre de la Culture d’Édouard Balladur, qui précise que ce critère « est contraire à nos principes fondamentaux ». «cette mobilisation n’a rien à voir avec la droite ou avec la gauche ».

 

Il tient à rappeler la cohérence de son parcours : « au moment des présidentielles de 2002, avec Jacques Chirac, nous avons commencé à échafauder l’idée d’un Musée national de l’histoire de l’immigration et celle de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations. Chirac l’a fait, je l’ai suivi. Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui j’essaie d’être cohérent avec ce que je pensais il y a 20 ans ». 

 

Le Mouvement jeunes communistes de France (MJCF) était présent dans le cortège parisien. Son secrétaire général Assan Lakehoul met l’accent sur la nécessité d’une politique d’accueil. « Accès aux soins, à l’hébergement d’urgence, au logement, permettre à tout le monde de se former, de travailler. L’inclusion par le travail pour toutes et tous. Voilà notre projet pour la France, pour ceux qui y sont nés comme pour ceux qui viennent d’arriver »

 

Sources : l'Humanité

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