La secrétaire générale de la CGT a annoncé une mobilisation importante. Selon Sophie Binet, 150 000 personnes ont manifesté dans toute la France.
La secrétaire générale de la CGT fait partie des initiateurs de la manifestation du 21 janvier. Elle voit dans la mobilisation d’aujourd’hui une « marche inédite ». Depuis le carré de tête de la manifestation, elle déclare que le rassemblement est « à l’image de la gravité de la situation, des personnalités d’un univers très large viennent pour dire que cette loi est une entorse à la république, qu’elle déshonore la France. C’est une atteinte à l’identité républicaine. Le message est simple : nous exhortons le président à ne pas promulguer cette loi ».
Selon Sophie Binet, cette loi « va provoquer un désordre social. Il n’y aura pas moins d’étrangers mais davantage de difficultés à s’intégrer pour les travailleurs sans-papiers. Il faut que toutes les personnes qui travaillent en France soient régularisées. Cette loi tire vers le bas les droits de tous les salariés ». Elle demande à Macron de renoncer à la promulgation de la loi et lui rappelle que « les Français sont pour la régularisation des travailleurs sans-papiers » et que ces derniers « sont indispensables dans un certain nombre de secteurs » de l’économie.
Alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 25 janvier sur le texte, celle qui prédisait dans nos colonnes que « la loi immigration organise le désordre social » annonce d’ores et déjà une conférence de presse le lendemain. « La suite, nous allons l’écrire, prévient Sophie Binet. Nous sommes toutes et tous concernés par cette loi, pas seulement nos frères et sœurs étrangers. Un quart des Français ont un grand parent étranger. La France est issue de cette diversité ! »
Dans 151 rassemblements, les 150 000 personnes de tous horizons ont marché dans toute la France contre la loi de la honte. Ils étaient 25 000 à paris, 10 000 à Marseille, 6000 à Lyon, 5000 à Nantes, Lille, Toulouse et Grenoble, 3000 à Strabourg et aussi 80 à Groix et 85 à Belle Île !