[La Révolution d'Octobre marque le début de la création de l'URSS. Pour la première fois dans l'Histoire le prolétariat prend le pouvoir dans un pays et dirige entièrement un État. Ce sera un choc pour la bourgeoisie du monde entier. D'ailleurs dès le début les bourgeoisies françaises et anglaises, puis d'autres dont principalement celle des USA, vont tout faire pour combattre l'URSS, le nouvel État prolétarien. Surtout, la Révolution d'Octobre puis la création de l'URSS vont susciter un formidable espoir pour les prolétaires du monde entier : cette révolution prouvait que l'on pouvait se débarrasser de l'exploitation capitaliste. Avec la récente disparition de l'URSS (saluée par la bourgeoisie) les travailleurs, européens notamment, ont été de nouveau soumis à une exploitation sans vergogne. C'est ce qui se passe actuellement en France avec la bourgeoisie au pouvoir : précarisation des travailleurs, pauvreté en hausse exponentielle, dérèglementation du travail et suppression progressive des droits des travailleurs, etc. La Révolution d'Octobre 1917 a montré la voie : les travailleurs ont la capacité de renverser n'importe quel pouvoir bourgeois. Sans les travailleurs, les patrons ne sont rien. (note BG)]
La révolution d'Octobre (en russe : Октябрьская революция, Oktiabrskaïa revolioutsia), aussi connue sous le nom de révolution bolchevique, parfois sous le nom d'octobre rouge (en russe : Красный Октябрь, Krasnyi Oktiabr)1,2, est la deuxième phase de la révolution russe de 1917, après celle survenue en février.
Elle a lieu, selon le calendrier julien, dans la nuit du 25 octobre 1917 ( dans le calendrier grégorien).
La révolution d'Octobre a été favorisée par l'échec des gouvernements issus de la révolution de février face à la situation désastreuse de la Russie dans la Première Guerre mondiale : défaites militaires, usines peu productives, réseau ferroviaire inefficace, crise des obus de 1915. Au moment de l'entrée en guerre en 1914, tous les partis politiques ont été favorables à la participation de la Russie à la guerre contre l'Allemagne, à l'exception de la branche bolchevique, dirigée par Lénine, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie. Mais à cette époque, on n'imagine pas les désastres que va subir la Russie, pays relativement peu développé sur le plan industriel.
Or, après la révolution de février, alors que tout part à vau-l'eau, le gouvernement provisoire fait le choix de poursuivre la guerre aux côtés des alliés de la Russie, la France et la Grande-Bretagne. Cela empêche la mise en œuvre de grandes réformes3 et rend rapidement le gouvernement très impopulaire. L'armée russe connaît simultanément une vague de désertions qu'elle est incapable d'empêcher.
Le programme bolchevique d'avril 1917, résumé par les slogans « la paix, le pain et la terre » et « tout le pouvoir aux soviets », correspond mieux aux souhaits de la population et notamment des soldats mobilisés. La popularité du parti bolchevique, dont la propagande est intense3, augmente3 et les bolcheviks sont de plus en plus nombreux dans les soviets, notamment ceux de Moscou et de Petrograd.
Après une période de répression (juillet-août), où Lénine est obligé de fuir en Finlande, la situation militaire empirant et le gouvernement étant menacé par des généraux contre-révolutionnaires (Kornilov), les bolcheviks peuvent se réinstaller à Petrograd.
Le 25 octobre 1917 ( dans le calendrier grégorien), Lénine et Trotski lancent leurs partisans dans un soulèvement armé contre le gouvernement provisoire, alors dirigé par le socialiste Kerensky. Ils prennent le contrôle de Petrograd sans se voir opposer de résistance sérieuse.
Le lendemain, Trotski annonce la dissolution du gouvernement provisoire lors de l'ouverture du Congrès panrusse des soviets des députés ouvriers et paysans, qui compte 649 délégués, dont 390 bolcheviks. Les représentants des soviets de tout le pays approuvent l'insurrection. Le congrès adopte les décrets transférant tous les pouvoirs aux soviets ainsi que les décrets sur la terre, sur la paix (qui prévoit une demande immédiate de négociations de paix avec les Allemands), sur les nationalités et sur le contrôle ouvrier dans les usines.
Au lendemain de la révolution d'Octobre, la Russie devient le premier pays socialiste (au sens marxiste) de l'Histoire