- Sophie Binet Secrétaire générale de la CGT
"Une journée pour ça !", réagit-elle. Au lendemain de la Conférence sociale sur les salaires, qui s'est tenue autour d'Elisabeth Borne, six ministres, et en présence de six organisations patronales (dont le Medef, la CPME, la FNSEA) et sept organisations syndicales, dont la CGT, sa secrétaire générale Sophie Binet estime avoir vécu un moment "décevant et en décalage avec la situation de millions de salariés".
"On a une journée de conférence sociale sur les salaires qui ne débouche sur rien", dénonce la syndicaliste, qui accuse le gouvernement d'avoir "des œillères". Élisabeth Borne, au contraire, assure que des sanctions viseront désormais les branches qui ont des salaires minimum en dessous du Smic. Les entreprises ont jusqu'au mois de juin 2024 pour se mettre en règle. "Pourquoi pas le 31 février pendant qu'on y est !", fustige Sophie Binet. "C'est maintenant qu'il faut forcer les branches à négocier."
"Trappes à bas salaires"
"Le risque de sanction sera très faible en volume et ne concernera que 8 branches", poursuit la secrétaire générale de la CGT, alors qu'aujourd'hui, "40 % des branches ont des minima inférieurs au Smic". La CGT propose de son côté d'indexer les salaires sur l'inflation.
Sophie Binet dénonce aussi le refus du gouvernement de supprimer les exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires. "Beaucoup de ces aides sont des trappes à bas salaires", explique-t-elle. La CGT demande une évaluation et un suivi de ces aides publiques. Enfin, la secrétaire générale de la CGT reconnaît un point positif concernant la situation des salariés à temps partiel : "Nous avons obtenu d'organiser une négociation" sur la question, mais "sans savoir quand ni avec quel périmètre", nuance-t-elle.
(https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-du-mardi-17-octobre-2023-9109930)