La fin du XIXe siècle est une période héritière des évènements de la Commune et de la loi du 12 mars 1872, qui est marquée par un mouvement syndical grandissant. Dans ce quart de siècle ( 1871 - 1895 ), le mouvement ouvrier français doit s’adapter à une société en pleine transformation, il subit donc une véritable mutation.
C’est dans ce contexte de bouleversements, que le premier congrès national des syndicats décida de la création d’une Fédération nationale (votée par 90 voix contre 15) à Lyon, le 11 octobre 1886.
C’est au congrès syndical de Lyon, le 11 octobre 1886, qu’est fondée la Fédération nationale des syndicats et des groupes corporatifs de France.
Le congrès réunit une centaine de délégués dont les principaux sont M. Dumay, Heppenheimer, Blondeau, Gruhier, Farjat, Veyssier, Delahaye, Léon Martin, Rondet, Sol, J.-B. Lavaud3.
L’ordre du jour du Congrès avait été ainsi fixé3:
- Projet de Fédération de tous les Syndicats ouvriers.
- Discussion de la loi sur les syndicats.
- Étude du projet Lockroy.
- Utilité d’un Conseil supérieur du travail près du ministre du Commerce et de l’Industrie.
- Heures de travail.
- Rapports du travail et du capital.
Cette fédération comprenait les fédérations régionales et locales. Chaque syndicat appartenant à la Fédération garde son autonomie d’un point de vue administratif toutefois une caisse régionale sera fondée afin de pouvoir parer aux premières nécessités, soit pour une grève reconnue inévitable, soit pour toute autre éventualité.
L’emploi des fonds ne pourra se faire que sur l’avis conforme donné par les trois quarts des syndicats, et sur un pouvoir délivré au Conseil régional.
Si la création de la Fédération nationale des syndicats se voulait être une organisation indépendante, elle se retrouve rapidement victime des « politiques » dont elle voulait se séparer. Ainsi, les guesdistes l’emportent sur les modérés et dominent la fédération jusqu’en 1894.
(source : extraits de Wikipédia)