Permettre aux salariés de remporter des victoires est son obsession. La nouvelle secrétaire générale de la CGT, depuis son élection à la tête de la CGT multiplie les déplacements auprès de salariés mobilisés pour leurs salaires, leurs emplois, les libertés ou la survie de leur entreprise.
Vertbaudet a donné le ton avec un bras de fer qui a conduit à d'importantes augmentations. Depuis, de nombreuses autres luttes sont présentes dans le pays. Elle a beaucoup insisté sur l'emploi industriel comme à Valdunes, Clestra, Condat, Chapelle Darblay de nouveau en difficulté.
« Les cocoricos du gouvernement en matière d'industrie ne reflètent pas du tout à ce qui se passe dans les territoires, où les entreprises continuent à fermer et à être en difficulté », a souligné Sophie Binet, notant que « la volonté du gouvernement d'avoir une vraie politique industrielle se mesure aux réponses à ces dossiers concrets qui sont autant de signaux pour toutes les autres luttes ».
« Pour faire barrage au Rassemblement national, évidemment que le discours sur les valeurs, l'imposture sociale du Rassemblement national est nécessaire et on va l'amplifier. Mais le meilleur moyen […] c'est d'ouvrir des perspectives collectives et de gagner des avancées concrètes », a insisté Sophie Binet, qui a lancé une « alerte démocratique » et appelé à « faire entendre l'exigence d'une réponse aux besoins des quartiers populaires ».
« Dans le contexte actuel, incertain, dangereux, nous pensons que l'unité syndicale est un phare dans la tempête, et cette conviction est partagée par les huit organisations syndicales », a-t-elle souligné. « C'est pour ça que ça va durer. »
Pour elle, c'est ce travail commun qui a contraint Macron à lancer une conférence sociale la semaine du 16 octobre, trois jours après la journée d'action syndicale unitaire du 13 octobre. « Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise », a-t-elle assuré, évoquant les négociations sur les retraites complémentaires comme sur l'assurance-chômage.
Sophie Binet a annoncé un « plan d'action syndicale pour l'environnement ». « Tous les syndicats CGT sont appelés à réfléchir sur ce qu'il faudrait faire » mettant en avant le projet de la CGT Renault qui présentera en octobre, un « véhicule électrique produit en France, économique » au prix de 10.000 euros. Cela « nécessite un autre coût du capital évidemment ».
Sophie Binet a souligné la nécessité d'une stratégie de remise à niveau de toute la CGT sur les enjeux environnementaux, pas seulement les gaz à effet de serre, mais aussi « la biodiversité et les ressources naturelles ». Pour cela, des représentants du GIEC seront invités à participer une commission exécutive confédérale de la CGT, « Le but est que ça fasse tache d'huile en direction de toutes nos organisations. »
Sources CGT