L'histoire de la Confédération générale du travail remonte à sa fondation le à Limoges, mais la CGT a été précédée par des associations politiques. Le , la loi Ollivier supprime le délit de coalition et de grève abrogeant la loi Le Chapelier. La même année est créée l'Association internationale des travailleurs (AIT) dite Ire Internationale.
Le , Eugène Varlin, délégué de l'AIT et président, avec Nathalie Lemel, d'une Société d’Épargne de Crédit Mutuel des Relieurs, créent la Fédération Parisienne des Sociétés Ouvrières autour de la Société de Solidarité des Ouvriers Relieurs de Paris préexistante. C'est le noyau parisien de la future CGT nationale.
Durant la décennie 1870-1880, les grèves se multiplient. Un rapport de police dénombre 182 syndicats rassemblant 31 700 adhérents en 1876. Quatre ans plus tard, les chiffres sont respectivement de 478 et 64 000.
Le une loi légalise les syndicats professionnels ouvriers et patronaux à l'initiative de Pierre Waldeck-Rousseau. Aussi, en 1886, la Fédération nationale des syndicats (FNS), d'inspiration guesdiste est créée4.
En 1900, le journal La Voix du peuple5, organe de la CGT, est fondé.

En 1904, le Congrès de Bourges adopte la revendication de la journée de huit heures. En 1906, la Charte d'Amiens, adoptée en congrès, donne au syndicalisme confédéral quelques-uns de ses traits spécifiques : la lutte des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à-vis des organisations politiques, du patronat et de l’État. Cette Charte est reprise aujourd'hui comme référence par la plupart des syndicats. L'organisation y définit ce qu'est sa vision du syndicalisme : « d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, doit devenir dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale »6,7. Lors du congrès, les guesdistes sont mis en minorité par les syndicalistes révolutionnaires et les réformistes.
La Fédération Nationale des Syndicats d'Instituteurs rejoint la CGT en 1907. L'année suivante, la fédération des Mineurs rallie la CGT peu de temps après la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges au cours de laquelle de nombreux cadres de la CGT sont arrêtés. Le Congrès de Marseille se tient en octobre 1908, alors qu'un grand nombre de dirigeants cégétistes sont en prison. Une motion vigoureusement antimilitariste est adoptée8.
En 1909, Victor Griffuelhes démissionne. Durant son court intérim, Louis Niel renoue les liens avec la Fédération syndicale internationale, mais il doit démissionner sous la pression des révolutionnaires. Cette orientation n'est pas remise en cause par son successeur, Léon Jouhaux, proche des dits révolutionnaires, mais qui a tracé progressivement sa propre voie. Le 5 octobre de la même année, paraît le premier numéro de la Vie ouvrière, qui se définit comme « syndicaliste Révolutionnaire, antiparlementaire ». La revue est dirigée par Pierre Monatte. C'est l'ancêtre de La Nouvelle Vie ouvrière (NVO) qui est toujours la revue de la CGT.
(source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_g%C3%A9n%C3%A9rale_du_travail)