La sixième journée de mobilisation le 7 mars prochain contre la réforme des retraites, qui devrait s'accompagner de nombreuses perturbations dans les transports ou les écoles, n'est qu'un point de départ martèle Philippe Martinez.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le Secrétaire général de la CGT prévient: "on passe à la vitesse supérieure". "La balle est désormais dans le camp du Président. À lui de retirer cette réforme. Pour nous, il n'est pas question de laisser tomber, même si Emmanuel Macron s'entête", déclare-t-il.
Selon lui, il faut s'attendre à ce que "les mobilisations continuent et s'amplifient jusqu'à ce que le gouvernement entende les salariés."
"Lunaire"
Rappelons que contrairement aux précédentes journées de mobilisation, la plupart des préavis de grève déposés par l'intersyndicale dans les transports, l'énergie ou les raffineries sont reconductibles.
Réagissant aux propos du porte-parole du gouvernement Olivier Véran qui avait averti que "mettre la France à l'arrêt" reviendrait à "prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole, sanitaire", à négliger "la santé de nos enfants" ou encore à "rater le train du futur", le leader syndical ironise.
"Et la sécheresse, c'est notre faute aussi?", tacle-t-il. "Affirmer que toutes les misères du monde sont dues à l'action syndicale... Tout ça est lunaire. Ces éléments de langage sont tellement grossiers. On attend autre chose d'un ministre", ajoute-t-il.