wikirouge : "Dès décembre 1944, les Houillères du Pas-de-Calais furent nationalisées et Renault dès la Libération ; puis début 1946, quatre banques de dépôts, les assurances, les Charbonnages, le gaz et l’électricité, enfin la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et Air France. Pour toutes ces nationalisations, des indemnités ont été versées aux anciens propriétaires, à l’exception de Louis Renault, accusé de collaboration avec l’ennemi.
La logique de ces nationalisations qui touchaient l’appareil industriel, les réseaux et les structures financières correspondait à deux objectifs : la remise sur pied de l’économie dans un pays où le niveau de la production industrielle a été ramené au niveau de 1890, et assurer le compromis avec la classe ouvrière, qui regardait encore avec sympathie l’URSS et les pays d’Europe de l’Est où les capitalistes avaient été chassés.
C’est ainsi que, à la fin des années 40, les travailleurs obtinrent de réels acquis. Les réseaux de distribution de l’énergie, celui des PTT, des transports donnèrent accès à des services de qualité au plus grand nombre. Cela alla de pair avec la mise en place de la Sécurité sociale assurant, par une assise sur les salaires, des prestations de santé et une retraite sans commune mesure avec ce qui existait auparavant.
De fait, jusqu’en 1981, les gouvernements de droite successifs n’ont pas remis en cause ces nationalisations, le secteur public et nationalisé tirant l’économie nationale dans une période d’importante industrialisation."
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INA : "La nationalisation des moyens de production est un projet central du programme du Conseil national de la Résistance adopté le 15 mars 1944. Il réclamait "l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie".
Dans les bassins houillers, en particulier dans le Nord, suite aux puissantes mobilisations patriotiques et aux souffrances de la période, il règne en 1944 une grande impatience de voir cette mesure réalisée du fait notamment des vives tensions entre les mineurs et une partie de l'encadrement pendant l'occupation. Dès le 13 décembre 1944, les présidents et les directeurs des compagnies privées sont destitués."